1. novembre 2016

La Commission des transports du Conseil national s’oppose à une modification de l’objectif de transfert du trafic. Avec la prochaine exploitation du tunnel ferroviaire du Gothard, la Suisse a une opportunité unique pour réaliser le transfert du fret de la route au rail et réduire le nombre de poids lourds traversant les Alpes. « L’objectif de transfert est réaliste et réalisable, l’infrastructure n’a jamais été aussi bonne » déclare Manuel Herrmann, responsable politique à l’Initiative des Alpes. L’association se réjouit de la décision de la Commission des transports.

L’objectif de transfert fixe comme maximum 650’000 camions traversant les Alpes en 2018. La Commission des transports du national a évoqué l’opportunité de rediscuter cet objectif. L’Initiative des Alpes est convaincue que l’objectif de transfert peut être atteint.

Le tunnel de base du Gothard sera en exploitation dans moins de deux mois, suivront le tunnel du Ceneri et l’adaptation du corridor ferroviaire (4 mètres). Ces infrastructures offrent les meilleures conditions pour atteindre l’objectif de transfert et rentabiliser les milliards investis à cette fin.
La politique de transfert mise en place porte ses fruits, le nombre de camions internationaux diminue, l’objectif intermédiaire d’un million de camions devrait être atteint cette année. En janvier 2017, le montant de la redevance poids lourds (RPLP) va augmenter. La tendance va dans la bonne direction et les efforts doivent être poursuivis.

Pour être en mesure d’atteindre l’objectif de transfer, il convient de développer les mesures telles que :

Taxe sur le transit alpin : aussi longtemps que le montant de la redevance RPLP est en dessous du montant de Fr. 325.- prévu pour par l’accord entre le Suisse et l’UE, une taxe spécifique au transit alpin de près de Fr. 50.- peut être prélevée. Cette taxe est déjà prévue par l’accord bilatéral sur les transports et voulue par les régions alpines concernées.
Contrôle des poids lourds : le concept pour intensifier le contrôle des camions présenté en 2003 par l’Office fédéral des routes n’a jamais été mis en œuvre, les camions venant d’Italie ne sont actuellement pas contrôlés. Le Conseil fédéral doit veiller à la réalisation de ces infrastructures, essentielles pour assurer la sécurité sur les routes.
Développement de la RPLP : l’impact de la redevance chutera dès 2020 pour des raisons techniques. Le Conseil fédéral doit anticiper ce changement en en compte les émissions de CO2. La justification est simple, le taux d’émission d’un camion n’a pas progressé ces vingt dernières années.
Contacts:
• Jon Pult, président, 076 508 16 33
• Manuel Herrmann, responsable politique, 078 765 61 16