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Les candidats pour la Pierre du diable 2022
Produire à des milliers de kilomètres est rentable mais insensé face au changement climatique ! Les trois produits ci-dessous engendrent des transports absurdes et sont candidats à la Pierre du diable :
Vidéo Pierre du diable 2022Coop – des pois mange-tout du Kenya
Les pois mange-tout poussent très bien en plein air en Suisse. Pourtant, ils sont importés de l’autre bout du monde par de nombreux fournisseurs. Par exemple Coop, l’un des plus grands détaillants de Suisse, les importe du Guatemala, du Kenya et d’Égypte. Les pois mange-tout, utilisés dans notre calcul de CO2, proviennent du Kenya. Récoltés sur le plateau de Naivasha, ils sont transportés par avion de Nairobi à Zurich, puis distribués dans les magasins par train et par camion. Cela représente une distance de transport de 6306 km et des émissions de CO2, 238 fois plus élevées que pour le transport de pois mange-tout suisses.
En comparaison
Pois mange-tout suisses (252 g) :
4,7 g d’émissions de CO2 / 250 km de transport
Swiss Helicopter – héliski dans les Alpes
Swiss Helicopter est la principale compagnie d’hélicoptères en Suisse et propose des vols à des particuliers pour faire de l’héliski vers les stations de ski les plus diverses. Les Alpes en subissent les conséquences sous forme d’émissions de CO2 ou de bruit qui effraie également les animaux. Par exemple, si un groupe de 4 personnes prend un vol aller-retour de l’aéroport de Berne-Belp pour la station de ski de Zermatt, cela émet environ 32 kg de CO2 par personne, soit 13 fois plus que le trajet en train de Berne à Zermatt et retour.
En comparaison
Berne–Zermatt aller-retour, en train :
2,6 kg d’émissions de CO2 / 260 km de transport
Migros – Les bâtonnets mélangeurs « made in China »
A utiliser quelques secondes, puis à jeter : c’est la triste réalité des couverts jetables. Migros propose par exemple des bâtonnets mélangeurs, en bois estonien, expédié en Chine pour y être transformé. Les bâtonnets mélangeurs sont ensuite renvoyés par bateau en Europe, au port de Rotterdam, d’où ils sont acheminés par train ou par bateau vers la Suisse. Cette brève utilisation est précédée de 44 442 km de transport et de 27 g d’émissions de CO2 par paquet. Si vraiment il faut des couverts jetables, autant qu’ils soient régionaux. Mieux vaudrait encore y renoncer.
En comparaison
Des bâtonnets en bois suisse (52 g) :
2 g d’émissions de CO2 / 250 km de transport
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Les candidats pour le Cristal de roche 2022
De nombreux projets contribuent à réduire les transports et à valoriser l’économie locale : l’Initiative des Alpes a sélectionné ces trois démarches judicieuses pour le Cristal de roche.
Vidéo Cristal de roche 2022Atinkana
Transport du café par voilier
Atinkana montre de façon exemplaire comment organiser de manière plus écologique la culture et le transport du café, gourmands en ressources : l’entreprise zurichoise transporte son café une fois par an de Santa Maria, en Colombie, à Amsterdam par voilier à travers l’Atlantique. Ainsi, elle attire aussi l’attention sur la pollution que cause le transport des porte-conteneurs en haute mer. Boire du café Atinkana, c’est aussi contribuer à la reforestation : en effet, pour chaque kilo vendu, Atinkana plante deux nouveaux arbres. La forêt tropicale est ainsi reconstituée et l’irrigation naturelle peut être utilisée pour la permaculture.
Auprès de mon arbre
Du bois pour construire durablement et sainement
Une habitation sans colle, sans clou, sans produit chimique, uniquement avec du bois coupé dans le respect des forêts valaisannes, c’est le défi que s’est lancé une jeune entreprise de Vollèges dans le Val de Bagnes VS. En plus de stocker du CO2, Auprès de mon arbre crée de la valeur ajoutée localement, maintient des emplois et développe un savoir-faire dans une région où seulement 20 % de la croissance annuelle des forêts valaisannes est exploité.
Round Rivers
De la bouteille en plastique à la mode surcyclée
L’entreprise Round Rivers à Zurich récupère des bouteilles en PET jetées dans la Limmat et les utilise pour créer des maillots de bain et des vestes d’hiver durables. Ces vêtements surcyclés sont produits dans un rayon de 140 km, en Suisse et en Italie du Nord, de manière transparente, équitable et dans des entreprises familiales. Cela n’a pas seulement un caractère exemplaire pour les autres fabricants mais favorise aussi la protection de l’environnement et maintient les chaînes d’approvisionnement courtes et régionales.