Le Conseil national dit OUI au contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers. Il accorde un soutien particulier aux régions de montagne afin qu’elles puissent atteindre la neutralité climatique malgré leur situation difficile. Le principe « encourager plutôt que créer des exceptions » est dû à une proposition de Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes et conseiller national. Il avait obtenu en mars une majorité du Conseil national pour le contre-projet direct du Conseil fédéral à l’initiative pour les glaciers.
Le Conseil national en est convaincu : les régions de montagne et les régions périphériques doivent apporter leur contribution à la réalisation de la neutralité climatique. Et pour qu’elles atteignent, elles aussi, l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici 2050 au plus tard, la Confédération doit leur accorder un soutien particulier. Dans son contre-projet direct à l’initiative pour les glaciers, le Conseil fédéral voulait accorder aux régions de montagne des dérogations pour atteindre l’objectif zéro carbone parce qu’elles sont désavantagées en raison de différents facteurs tels que la mauvaise desserte par les transports publics. Pour l’Initiative des Alpes, il est clair que si l’on veut atteindre l’objectif de la neutralité climatique et participer à renforcer les régions de montagne structurellement plus faibles, il faut les soutenir au lieu de les exclure. En effet, l’espace alpin souffre plus que toute autre région du réchauffement climatique et profite le plus de la neutralité climatique.
Encourager plutôt qu’exclure : un succès de l’Initiative des Alpes
Ce principe d’encouragement et de soutien avait été largement approuvé par Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes et conseiller national, dans sa proposition sur le contre-projet direct du Conseil fédéral. Heureusement, la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie (CEATE), en charge du dossier, a également intégré ce principe d’encouragement pour les régions de montagne dans le contre-projet indirect, qui a été adopté aujourd’hui. Puisque la mise en œuvre du contre-projet indirect ne nécessite pas de votation populaire, ce qui prendrait beaucoup de temps, il est clair pour l’Initiative des Alpes que le Parlement doit se prononcer en faveur de ce dernier dès que le contre-projet direct et le contre-projet indirect auront également été traités par le Conseil des Etats. Et ce également parce que le contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers prévoit d’autres mesures prometteuses pour atteindre l’objectif zéro net en 2050. L’Initiative des Alpes salue ainsi les aides financières prévues pour l’utilisation de nouvelles technologies de réduction des gaz à effet de serre. Elle est tout aussi convaincue par le programme de remplacement des installations de chauffage à combustibles fossiles et des chauffages électriques inefficaces. Cette mesure permet de réduire la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles importées.
Citations :
Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes et conseiller national :
« Le contre-projet indirect est pour nous la meilleure solution, car il peut être mis en œuvre plus rapidement et contient des éléments supplémentaires importants par rapport au contre-projet direct du Conseil fédéral. Le Conseil national est désormais unanime sur le fait que les régions de montagne doivent bénéficier d’un soutien particulier pour atteindre la neutralité climatique. Nous nous en réjouissons ».
Christophe Clivaz, membre du comité de l’Initiative des Alpes et conseiller national (CEATE-N) :
« L’initiative pour les glaciers a réussi à créer la pression nécessaire et urgente pour que nous atteignions le plus rapidement possible la neutralité climatique dans tout le pays. Le contre-projet indirect, qui peut être mis en œuvre rapidement, est celui qui nous fait avancer le plus vite. Le soutien supplémentaire aux régions de montagne pour atteindre la neutralité climatique renforce l’économie des régions de montagne ».