17. décembre 2010

L’Initiative des Alpes considère les propositions du Conseil fédéral concernant le futur assainissement du tunnel routier du Gothard comme une bonne base de discussion. Le concept envisagé, avec des possibilités de chargement des voitures et des camions, comporte un gros potentiel d’optimisation dans le sens des intérêts des cantons alpins directement concernés. De plus, il offre en même temps la chance unique de concrétiser le transfert sur le rail du trafic marchandises à travers les Alpes, transfert voulu par le peuple en 1994.

Les inconvénients économiques que le chargement proposé des voitures entre Göschenen et Airolo ferait subir aux régions concernées pourront être évités si la capacité est portée à 800 véhicules par heure et par direction ou si les travaux sont interrompus plus longtemps que prévu en été. Un détour-nement du trafic par la route du col sera inutile. Si le chargement des camions dans le tunnel de base est réparti non pas sur deux mais sur trois trains par heure et par direction, alors il pourra absorber la totalité de la part du Gothard aux 650’000 trajets poids lourds annuels qui seront encore autorisés à franchir les Alpes, ce qui rendra superflus les trajets de contournement par d’autres cols. Si les régions concernées devaient tout de même subir des inconvénients économiques, ceux-ci devraient alors être indemnisés.

«La limitation pour des raisons techniques du trafic poids lourds représente une chance unique pour le transfert des marchandises sur le rail, exigé par la Constitution fédérale, et apportera de nouveaux emplois aux cantons d’Uri et du Tessin», estime Alf Arnold, directeur de l’Initiative des Alpes. Cela nécessitera le maintien du chargement des camions après la fin des travaux d’assainissement et une interdiction de ces véhicules dans le tunnel routier rénové; seul le trafic poids lourds régional devra être encore autorisé. Les trajets par la chaussée roulante dans le tunnel de base (env. 500’000) pourront être attribués via une bourse du transit alpin englobant les autres passages alpins (env. 150’000).

Ce régime permettra d’assainir le tunnel routier avec un moindre investissement et de séparer les sens de circulation dans le tunnel au moyen d’une glissière centrale de sécurité. Un assainissement pour les voitures de tourisme uniquement coûtera moins cher, durera moins longtemps et apportera plus de sécurité non seulement dans le tunnel routier, mais aussi sur ses rampes d’accès à forte déclivité. L’absence de poids lourds fluidifiera la circulation des voitures de tourisme. Le nécessaire détournement de quelques trains de marchandises par l’ancien tunnel de faîte contribuera au maintien de la ligne de montagne. La Léventine et la vallée uranaise de la Reuss seront exposées à moins d’émissions.

Pour tous compléments d’information:
Alf Arnold, directeur, 079 711 57 13
Fabio Pedrina, président, 079 249 29 42