7. septembre 2012

Le bilan est décevant : la Suisse n’a pas fait avancer la Convention alpine en matière de transport. Au contraire. L’intention du Conseil fédéral, de construire un deuxième tunnel au Gothard, va à l’encontre d’un développement durable et respectueux de l’énergie du transport des marchandises à travers les Alpes et nuit, de plus, au climat. L’Initiative des Alpes incite les participants de la Conférence alpine de se pencher plus intensément à l’avenir sur la problématique des poids lourds de transit.

La Suisse est membre de la Convention Alpine. Sous la pression du lobby de l’économie, le Parlement a refusé en 2010 de ratifier les protocoles d’application. Ceci s’oppose à une politique de transfert crédible. Pour les régions de l’Arc alpin, de la France à l’Autriche, l’introduction d’un outil de gestion du trafic comme la bourse du transit alpin est décisive pour stopper les déferlantes de camions en transit et d’utiliser de façon optimale toutes les capacités du rail. La Suisse n’a pas exprimé avec assez d’insistance cette requête venant des régions alpines à Bruxelles, devant laquelle, elle s’est inclinée avec une obéissance anticipatrice. C’est ainsi que la résolution des ministres des transports des pays alpins de cette année (Suivi de Zurich) prévoit de n’introduire un instrument efficace de gestion du trafic de transit qu’après 2025. Et ceci, malgré l’injonction des régions alpines faisant partie d’iMonitraf, qui revendiquent l’introduction rapide d’un instrument de gestion efficace pour une réduction du trafic poids lourd de transit.

Le deuxième tunnel au Gothard, celui auquel le Conseil fédéral aspire depuis peu, donne un signal complètement faussé. L‘extension du tunnel amènera plus de poids lourds de transit qui augmenteront encore les nuisances sonores et les émissions nocives dans les vallées de montagne. Ceci est contraire aux efforts effectués pour sauvegarder un environnement montagneux sain, pour promouvoir un tourisme durable et ménager le climat. Contraire aussi aux efforts effectués pour économiser l’énergie – le transport par rail ménageant plus les ressources naturelles que le transport routier. Un deuxième tube au Gothard dégraderait finalement les Alpes au rang de corridor de transit et la NLFA en ouvrage du siècle déficitaire.

Contact :
→ Alf Arnold, directeur de l’Initiative des Alpes, 079 711 57 13
→ Fabio Pedrina, président de l’Initiative des Alpes, 079 – 249 29 42