La police cantonale d’Uri a publié aujourd’hui les résultats des contrôles du trafic lourd effectués au cours de l’année 2018. Le canton situé sur l’axe du Gothard demeure un cas isolé : les chiffres des contrôles faits sur l’ensemble du territoire suisse ne sont pas connus. Bien que la Confédération promette leur publication depuis des mois, elle repousse sans cesse cette décision. Ainsi, le pourcentage de camions contrôlés et dénoncés par rapport au trafic de transit total reste flou.
En réponse à l’intervention du conseiller national valaisan et membre du comité de l’Initiative des Alpes Mathias Reynard, le Conseil fédéral avait annoncé en 2017 son intention de publier dès 2018 les statistiques des contrôles effectués sur le trafic lourd en Suisse. Jusqu’à présent, il n’a pas tenu sa promesse. « La Conseillère fédérale Simonetta Sommargua a indiqué mardi en réponse à ma motion que le rapport détaillant et analysant l’ensemble des contrôles et des infractions sera publié fin mars. Nous attendons avec impatience ce rapport pour juger de la mise en œuvre de la politique d’intensification du contrôle des camions » a déclaré Mathias Reynard.
Les résultats des contrôles effectués par le centre de compétence du trafic lourd d’Erstfeld UR publiés aujourd’hui prouvent que ces contrôles sont nécessaires. Ainsi, sur l’axe du Gothard en 2018, 5 693 véhicules sur les 16 407 véhicules contrôlés n’étaient pas conformes à la loi. Une vue d’ensemble de tous les contrôles de poids lourds en Suisse permettrait de connaître l’ampleur réelle des infractions à la loi sur les différents axes de transit et de combattre celles-ci en conséquence. « Alors que les pneus usés, les freins défectueux, les chauffeurs épuisés ou ivres représentent un risque élevé pour la sécurité de tous les usagers de la route, les systèmes de gaz d’échappement manipulés qui émettent bien trop de polluants menacent eux la santé et l’environnement », ajoute Mathias Reynard.
Les contrôles des poids lourds font partie intégrante de la politique de transfert. Django Betschart, responsable politique de l’Initiative des Alpes indique : « Il faut garantir des conditions justes entre le rail et la route. Lorsque le transport routier économise sur la sécurité et ne respecte pas la loi, cela se fait aussi au détriment du fret ferroviaire, ce dernier étant lui systématiquement contrôlé.