Les populations de montagne sont celles qui souffrent le plus du réchauffement climatique. Au lieu d’accorder des exceptions aux régions de montagne et aux régions périphériques, la Confédération doit les soutenir spécialement pour qu’elles atteignent la neutralité climatique. C’est ce que demandera Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes, dans son intervention au débat aujourd’hui ou demain (le mercredi 2 ou jeudi 3 mars) sur l’initiative sur les glaciers au Conseil national.
L’initiative pour les glaciers veut que les émissions de gaz à effet de serre de la Suisse soient réduites à zéro d’ici 2050. Faut-il créer une possibilité d’exception pour les régions de montagne et périphériques dans le cadre de cet objectif, comme le propose le Conseil fédéral dans son contre-projet direct ?
Le texte du contre-projet direct à l’initiative sur les glaciers fait spécialement référence aux régions de montagne et aux régions périphériques et à leur situation particulière. Dans le message relatif à l’initiative sur les glaciers d’août 2021, le Conseil fédéral argumente que ces régions sont désavantagées en raison de différents facteurs, comme la desserte par les transports publics. Bien que ce soit dans ces régions de notre pays que les effets et les dangers du réchauffement climatique sont les plus importants, le Conseil fédéral veut créer la possibilité de dérogations pour les habitants les plus durement touchés par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Du point de vue de l’Initiative des Alpes, les régions de montagne et périphériques doivent également s’engager sur la voie de la neutralité climatique, mais elles doivent être particulièrement soutenues par la Confédération en raison de leur situation. Premièrement, il est prouvé qu’elles sont particulièrement touchées par les effets du changement climatique. Deuxièmement, l’économie des régions de montagne peut être renforcée à l’aide de la promotion de l’innovation et de la technologie, surtout dans le domaine de l’économie énergétique et de la technique du bâtiment. Des régions entières devraient bénéficier directement d’emplois et d’investissements. Troisièmement, il est solidaire que les régions de montagne soutiennent elles aussi pleinement la voie vers la neutralité climatique. Dans toute la Suisse, cela contribue davantage à la solidarité entre les populations urbaines, rurales et montagnardes. Quatrièmement, cela contribue aux objectifs de la politique climatique de la Suisse dans son ensemble si les régions de montagne et les régions périphériques atteignent rapidement la neutralité climatique.
L’intervention (proposition individuelle) à ce sujet a été déposée par le conseiller national Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes, en vue de la discussion parlementaire d’aujourd’hui ou demain (le mercredi 2 ou jeudi 3 mars) sur le contre-projet direct à l’Initiative des glaciers.