L’Office fédéral des routes (OFROU) crée la surprise avec de nouvelles déclarations inattendues concernant le projet de construction du 2e tunnel routier au Gothard. Jusqu’à présent, il a toujours été clair que la construction du 2e tunnel nécessiterait au préalable la fermeture complète de la route pendant 140 jours, pour effectuer une rénovation d’urgence du tunnel.

En répondant à la question d’un parlementaire, le Conseil fédéral et l’Office fédéral des routes ont complètement modifié leur position, puisqu’ils affirment à présent que la rénovation d’urgence peut être faite en augmentant drastiquement l’interdiction de circuler la nuit.

« En quelles affirmations de l’OFROU peut-on encore avoir confiance si celui-ci se permet de tels changements radicaux en cours de projet ? » s’interroge Manuel Herrmann, responsable politique à l’Initiative des Alpes. Il ajoute qu’« une telle volte-face sape la crédibilité de l’OFROU, les responsables de la gestion de ce projet provoquent un chaos avec de telles déclarations ».

Si la rénovation d’urgence du tunnel routier actuel devait être effectuée la nuit, cela nécessiterait des années supplémentaires. En effet, les travaux devraient être concentrés la nuit hormis l’hiver, puisqu’à ce moment-là la route du col est impraticable. Cela multiplierait les coûts, parce qu’il faudrait monter et démonter les installations quotidiennement pour permettre aux véhicules de circuler la journée. Et quel serait l’impact du trafic de contournement sur le col du Gothard et la route du San Bernardino ? Quelle gestion des nuisances sonores du chantier pour les localités de Göschenen et d’Airolo ? De combien d’année cela retarderait-il la mise en service des deux tunnels prévue en 2030 ? Le Tessin ne serait plus desservi avec une telle interdiction de circuler.

« De tels changements impromptus ne font que confirmer à quel point l’option de la rénovation d’urgence est compliquée. La solution de rénover le tunnel routier SANS construire un 2e tunnel n’implique elle aucune coupure de la route entre le Tessin et le plateau. De plus, les voitures et les marchandises peuvent toujours être chargés sur le rail » précise encore Manuel Herrmann.

Contact:
Manuel Herrmann, responsable politique, 078 765 61 16