Le trafic des poids lourds routier coûte des millions à la société qui ne sont pas couverts par les responsables. C’est la raison pour laquelle le Conseil fédéral doit tenir sa promesse et augmenter sans attendre la taxe de la RPLP au taux maximal de 325 francs.
L’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié aujourd’hui un rapport sur les coûts et le financement des transports. Selon ce rapport, aucune catégorie d’usagers ne couvre la totalité des coūts qui lui sont impartis. En 2011 déjà, le Conseil fédéral avait promis d’augmenter la redevance sur le trafic des poids lourds liée aux prestation (RPLP). Lors des accords bilatéraux avec l’UE, une taxe maximale moyenne de 325 francs pour une course Bâle – Chiasso avait été définie. Aujourd’hui en revanche, la RPLP est de 42 francs trop basse !
Dans le rapport sur le transfert de 2013, le Conseil fédéral a réitéré sa promesse. Dès que les chiffres des coûts du transport 2010 seront publiés, le Conseil fédéral « présentera au Parlement une proposition visant à perfectionner le système de redevance dans la zone alpine. » Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes s’exprime :« Nous exigeons du Conseil fédéral de tenir maintenant cette promesse. Ainsi, une incitation au transfert sur le rail sera créée. »
Le présent rapport de l’OFS confirme que le trafic des poids lourds à lui seul génère 300 millions de francs de coûts lesquels sont à la charge de la collectivité. Si on ajoute en outre les 401 millions de francs que coûtent les bouchons générés par les poids lourds, on arrive à une somme de 701 millions de francs de coûts non-couverts. Les coûts imputés aux bouchons ont été calculés sur mandat de l’Office fédéral du développement du territoire en 2011.
« 701 millions de francs de coûts non-couverts justifient une augmentation de la RPLP. » affirme Manuel Herrmann, responsable politique de la protection des Alpes de l’Initiative des Alpes. Hélas, selon les rapports des médias, il semblerait que Doris Leuthard refuse à la suite d’interventions du lobby des poids lourds de tenir la promesse donnée dans les deux derniers rapports sur le transfert. Jon Pult ajoute : « Si le Conseil fédéral renonce à une augmentation de la RPLP, il ne peut pas affirmer qu’il a tout entrepris afin d’atteindre l’objectif de transfert. Ceci représente donc une violation de la Constitution délibérée. »
Une réponse du Conseil fédéral à une interpellation sur une exploitation maximale de la RPLP de Regula Rytz, conseillère nationale et membre du comité de l’Initiative des Alpes, est attendue pour la session estivale.