Dans le trafic à travers les Alpes, les transports routiers de marchandises comptent parmi les sources majeures de pollution et de bruit. Dans un rapport couvrant l’année 2004, l’Office fédéral de l’environnement présente des faits et des chiffres sur l’ampleur de ces nuisances.
cos. Les Alpes, espace de tranquillité et d’air pur? L’image est souvent trompeuse, comme le montre la photo ci-dessus, prise près de Schwytz. L’univers alpin n’est plus aussi virginal et préservé qu’autrefois, du moins dans les vallées. Les poids lourds figurent toujours parmi les principales sources de pollution routière, qu’elle soit chimique ou phonique, et cela même si l’on est parvenu ces dernières années à réduire leurs émissions grâce à des améliorations techniques touchant les moteurs. La combustion du carburant génère différents polluants, dont la trop forte concentration dans l’air est nocive pour la santé humaine. L’origine du projet «Suivi des mesures d’accompagnement Environnement» (SMA-E) remonte à une interpellation du conseiller aux Etats uranais Hansruedi Stadler (cf. encadré). Pollution atmosphérique Les résultats des mesures 2004 montrent que, par rapport à l’année antérieure, les concentrations de polluants dans l’air ont diminué. Ce recul est dû à la baisse du trafic marchandises à travers les Alpes, mais aussi à l’amélioration des facteurs d’émissions de gaz d’échappement et à des conditions météo plus favorables. Les mesures montrent clairement que les émissions sont d’autant plus élevées sur les axes de transit que le trafic automobile (lourd) y est important. S’y ajoute une circonstance aggravante: en raison de la topographie, le brassage et le renouvellement de l’air se font moins bien dans les vallées alpines qu’en terrain plat. A quantité égale d’émissions, la concentration de polluants est plus élevée dans la vallée de la Reuss que sur le Plateau. Le rapport fédéral souligne que le respect des valeurs limites d’immission dans le proche avenir passe par une diminution du trafic lourd. Vallées prisonnières du bruit Le bruit provoqué par le trafic, en particulier le trafic lourd de marchandises, est souvent perçu comme une forte nuisance par les personnes qui y sont exposées. Une charge phonique excessive peut même être préjudiciable à la santé. Le transport de marchandises contribue fortement au bruit routier, car un poids lourd est beaucoup plus bruyant qu’une voiture de tourisme: à vitesse égale, un camion peut faire autant de bruit qu’une dizaine de voitures. Les vallées alpines sont également très sensibles au bruit, à nouveau pour des raisons topographiques. La comparaison entre les mesures de l’année 2004 et celles de 2003 ne révèle aucune tendance significative, selon les auteurs du rapport. Le rapport dont il est question ici (il n’existe qu’en allemand) peut être téléchargé à partir du site Internet www.umwelt-schweiz.ch.