Le Parlement a ratifié l’accord sur le climat de Paris. En 2018, il débattra de la nouvelle loi sur le CO2. Qu’en est-il du trafic de marchandises ?
rc/mh. Dans le cadre de l’accord sur le climat de Paris, la Suisse a fixé une réduction des gaz à effet de serre de 50 % d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990. Le trafic restera l’unique secteur incapable d’atteindre l’objectif intermédiaire de 2020 mettant ainsi la politique climatique suisse devant un souci majeur.
Dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2, le Parlement traitera la politique climatique post 2020. Celle-ci prévoit une nouvelle réduction des émissions de CO2 pour les voitures et camionnettes. Mais qu’en est-il des camions ? Vu que la part de leurs rejets d’émissions de gaz à effet de serre globales a augmenté de 25 % depuis 1990, la question reste essentielle (voir graphique). En ce qui concerne les émissions polluantes et la consommation de carburant, les poids lourds n’ont guère progressé ces vingt dernières années. Un camion moderne émet encore autant de CO2 et est donc tout aussi nuisible au climat que les anciens modèles d’il y a 20 ans. Le Conseil fédéral cependant n’a pas l’intention de prendre de mesures dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2.
L’UE va de l’avant
La Commission européenne a présenté en mai son « Paquet mobilité ». Pour la première fois, elle prévoit l’introduction d’objectifs sur le CO2 pour les camions. Par ailleurs, l’Eurovignette, la RPLP européenne, sera différenciée à l’avenir d’après les émissions de CO2. Les véhicules gourmands en diesel payeront donc plus. L’introduction de ces mesures rendent nécessaire une harmonisation des méthodes de mesure. L’UE a déjà présenté ses propositions à ce sujet. La Suisse aussi doit suivre cet exemple car sans l’introduction de mesures dans le trafic de marchandises, elle n’atteindra pas les objectifs climatiques fixés. Nous aidons volontiers Doris Leuthard à prendre le tournant énergétique, dans le secteur poids lourds également.
L’industrie et le service ont réduit leurs émissions nuisibles au climat depuis 1990. Le trafic cependant n’y a pas encore contribué. Des valeurs limites de CO2 existent néanmoins pour les voitures de tourisme et camionnettes alors qu’aucune régulation du CO2 ni d’innovation dans les moteurs respectueux de l’environnement n’existent pour les camions. Pour diminuer les émissions, il faut rendre les moteurs efficaces par des objectifs sur le CO2, réduire le trafic et le transférer au rail, celui-ci n’émettant que 0,07 % des gaz à effet de serre en Suisse. lit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.