Swiss Air Deluxe est le lauréat 2019 de la Pierre du diable. Parmi les trois produits de consommation proposés, les sympathisants-es de l’Initiative des Alpes ont jugé que la mise en bouteille et l’exportation d’air alpin était le plus absurde. Ces bouteilles sont exportées jusqu’en Asie, un parcours de 20 000 kilomètres qui engendre des émissions de gaz à effet de serre pour un produit dans l’utilité est douteuse. Les associations de défense des consommatrices et consommateurs ont quant à elles reçu le Cristal de roche, attribué à des projets qui contribuent à réduire le fret.
« Vendre de l’air des Alpes comme un bien de consommation est, déjà en soi, une idée qui a choqué nos membres. Transporter ces bouteilles en aluminium ne contenant finalement que du vent provoque des émissions de CO₂ totalement inutiles » a déclaré Jon Pult, président de l’Initiative des Alpes, ce matin à Zurich en présence du directeur de Swiss Air Deluxe, Markus Klinkmüller. L’Initiative des Alpes dénonce de tels transports, qui participent à la croissance du transport de marchandises et contribuent au réchauffement dramatique du climat.
L’eau Voss importée de Norvège et vendue par la Migros ainsi que le jambon « Gusto Italiano » d’Aldi étaient également candidats. Plus de 7200 personnes ont pris part au vote en ligne du 19 août au 15 septembre.
Pour le Cristal de roche, le public a plébiscité l’organisation de Repair Cafés. Ce service est proposé gratuitement en Suisse par les trois organisations de défense des consommatrices et des consommateurs, la FRC, l’ACSI et le SKS. « Réparer plutôt que jeter et racheter, voilà une excellente manière de faire durer nos biens et de réduire notre impact sur l’environnement tout en limitant les transports et les déchets », s’est réjouie Regula Rytz, membre du comité de l’Initiative des Alpes.
La pisciculture Basis 57, valorisant l’eau naturellement chaude de la montagne, et la production de malt régional du Cercle de agriculteurs de Genève étaient aussi candidats à ce prix d’encouragement.
« Avec ces prix, l’Initiative des Alpes veut encourager les acteurs économiques à réfléchir à leur approvisionnement pour réduire le fret. Pour limiter les émissions de CO₂, il faut transporter mieux mais aussi moins. L’urgence climatique appelle à des changements de comportement. Renoncer à des biens qui impliquent des transports importants alors qu’il existe des alternatives locales doit devenir un réflexe » a ajouté Jon Pult.
Contact
→ Regula Rytz, membre du comité de l’Initiative des Alpes, 079 353 86 38
→ Isabelle Pasquier, responsable du projet, 078 614 04 15
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